Si tu es en train de lire cet article ça veut dire que tu es toujours motivé par cette course de folie ?. Julien se lance à découvrir la 3ème partie du parcours (Courmayeur-Champex Le lac) et cette fois-ci et à différence des deux séances precedentes, (Chamonix- Refuge de La Croix du Bonhomme et Refuge de La Croix du Bonhomme-Courmayeur) il part en vrai « style minimaliste »: juste un sac de trail avec l’indispensable pour la course et ses Luna Sandals OSO Flaco aux pieds (au lieu des Venado). Envie de découvrir un peu plus sur l’UTMB? C’est parti!!!
La dernière fois, après mon 1er bloc, j’avais terminé bien fatigué. J’avais fait la fête le WE (de 40 ans. C’est l’année pour les 1979 dont je fais parti même si j’ai toujours 39 ?), j’étais parti trop chargé (autonomie complète) et n’avais pas assez ravitaillé. L’entraînement, c’est quand même différent de la rando plaisir ?. On fait beaucoup plus de kms et de dénivelé. Et on dépense surtout beaucoup plus d’énergie. J’ai donc décidé cette fois de partir en mode « course » avec mon sac de trail et le matos complet exigé pour l’UTMB + tenue de rechange (pour le soir et lendemain) avec nuitée au Gîte « Bon Abri » à Champex le Lac, de la bouffe pour tenir la cadence et cette fois-ci j’ai bien pensé à prendre mes sandales de « trail » : les LUNA SANDALS OSO FLACO.
J’arrivais le vendredi soir à CHAMONIX avec des grosses séances dans les pattes de ma semaine d’entraînement. Mon COACH Pascal voulait que j’arrive un peu sur les rotules et que je sois capable de tenir physiquement et mentalement. Un peu comme une simulation de fin de course.
La 1ère journée s’annonçait compliquée. 1er BUS du matin à 08:30 au départ de Cham, direction l’Italie. À cause des bouchons au tunnel du Mont-blanc, j’ai commencé ma journée à 10h! Ce qui est tard vu la distance à accomplir. Il allait donc falloir s’employer pour arriver à l’heure au repas du refuge. On reprend le sentier où on l’a laissé à COURMAYEUR (1210m). Juste le temps de se chauffer et on monte direct au Rifugio Bertone (1991m). Début de remontée facile sur 2,5km et après la pente s’accentue fortement.
S’en suit une longue partie roulante en balcon vers le Rifugio Bonatti (2025m), avant de descendre sur Arnouvaz (1769m). Je me suis RÉGALÉ en remontant cette vallée plein OUEST avec sur ma gauche, le Fantastica MONTE BIANCO (4810m), la Dent du Géant, les Grandes Jorasses, l’Aiguille du Triolet… J’adore cette sensation que l’on a uniquement en sandales où on sent l’air caresser le coup de pieds. Compliqué à expliquer, mais c’est MAGIQUE. Sensation de bien-être, de voler, de LIBERTÉ.
La remontée au Grand Col Ferret (2537m), frontière Italie-Suisse, est cassante mais j’arrive « rapidement » au sommet. Je suis bien, il fait grand beau, et je m’apprête à attaquer la plus grande descente de l’UTMB (+20km). J’adore les descentes. C’est là où je double fort généralement. J’allait être servi ?. Et ça va faire mal, très mal ?. L’occasion quand même d’admirer (versant opposé) la magnifique montée en direction du Col Fenêtre (puis Grand St Bernard ?) effectuée lors de la X-ALPINE en 2018. Ça me permet aussi de penser à mon pote Louis qui l’a fait début juillet en étant également FINISHER de cette course de tarés ?
J’ai bien tapé et donné depuis le début de la matinée et malgré mes bons ravitaillements, je pète la dalle. Ça tombe bien, j’arrive à la Fouly et je m’octroie un stop express limonade/salade/lasagnes ?. Je resterai bien faire une sieste… Je repars cool pour digérer « tranquillement ». Je pique du nez vers le 35ème km. Les gros entraînements de la semaine se font sentir. Mais il faut que je finisse le job. Je termine quand même cette longue descente jusqu’à Issert (1055m) en courant et me présente face à la montée sur Champex. La montée n’est pas très dure, mais je suis PLANTÉ ?. Pas musculairement, mais au niveau fatigue générale. Ça tombe bien, c’est ce que le coach voulait. Donc je ne m’affole pas et rentre un peu plus dans mon « tunnel » en pensant à des choses positives comme par exemple, la douche au refuge ?. Dans ces cas là, il faut rester focus et concentré sur la respiration, la gestuelle, pour optimiser la dépense énergétique. Le principal, c’est d’AVANCER ?.
Et j’arrive finalement assez vite au lac de Champex le Lac (1470m). Il y a souvent (quand on est vraiment dans le dur) un gros décalage entre le ressenti et la réalité. La bonne nouvelle à ce moment là, c’est que le refuge est de l’autre côté à 3km. J’irai en marchant car je suis finalement en avance sur le timing et je préfère garder le peu de jus qu’il me reste pour le J2. Je suis bien claqué mais heureux ?. Douché et à table pour partager le dîner avec une team élite d’Italiens en reconnaissance comme moi sur le parcours. Bilan de la journée : 49,5km – 2615mD+ – 2400mD-